Raimu (1883-1946)

Né à Toulon, Jules Muraire, dit Raimu, débute au Casino de Toulon en 1899, devient comique troupier en 1900, monte à Paris en 1910 et connaît le succès dans les revues de Rip et, sur les planches, dans les comédies de Sacha Guitry : Il faut l'avoir (1915), Faisons un rêve (1916), le Blanc et le Noir (1922), Vive la République (1926), le Diable à quatre (1928). Il joue également dans Pour avoir Adrienne (1919) de Louis Verneuil, Édith de Nantes (1923) et Vive l'Empereur (1926) d’Yves Mirande, le Bois sacré (1924) de Flers et Caillavet et Marius (1929) de Marcel Pagnol. Au cinéma, Raimu apparaît dans deux films muets, l'Homme nu (1912) de Henri Desfontaines et l'Agence cacahuète (1913) de Roger Lion, puis il devient vedette du cinéma parlant avec le Blanc et le Noir (1931) de Robert Florey d'après Guitry et Mam'zelle Nitouche (1931) de Marc Allégret. Capable de tout jouer, il mène une carrière populaire en servant Marcel Pagnol avec Marius (1931) d'Alexandre Korda, Fanny (1932) de Marc Allégret, ainsi que César (1936), la Femme du boulanger (1938) et la Fille du puisatier (1941), réalisés par Pagnol lui-même. Il est remarquable dans Faisons un rêve (1935) et les Perles de la couronne (1937) de Sacha Guitry, les Gaîtés de l'escadron de Maurice Tourneur, (1932), Tartarin de Tarascon (1934) de Raymond Bernard, Un carnet de bal (1937) et Untel père et fils (1939-1945) de Julien Duvivier, l'Étrange Monsieur Victor (1938) de Jean Grémillon, Gaspard de Besse (1935) et le Héros de la Marne (1938) d’André Hugon, Gribouille (1937) de Marc Allégret, les Rois du sport (1937) de Pierre Colombier, Noix de coco (1939) de Jean Boyer, Dernière Jeunesse (1939) de Jeff Musso et le Duel (1941) de Pierre Fresnay. On le voit encore dans les Inconnus dans la maison (1942) de Henri Decoin et Monsieur la Souris (1942) de Georges Lacombe, tous deux d'après Georges Simenon, ainsi que dans le Colonel Chabert (1943) de René le Hénaff, avec lequel il tourne aussi les Gueux au paradis (1946). Son dernier film est l'Homme au chapeau rond (1946) de Pierre Billon. Entré à la Comédie-Française en 1944, il y a joué le Bourgeois gentilhomme et le Malade imaginaire de Molière, puis l'Anglais tel qu'on le parle (1945) de Tristan Bernard. Extraits sonores : "La Partie de Cartes", "Et vous dites que je suis coléreux!", "Je sors", "Le bateau de M. Brun".
Tripes à la marseillaise
Tian d’aubergine

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