Darius Milhaud (1892-1974)

Publié le : 29 novembre 20183 mins de lecture
Compositeur français né le 4 septembre 1892 à Aix-en-Provence, mort le 22 juin 1974 à Genève

«Français né à Aix et de confession israélite» comme il se présentait lui-même, il montre des dons précoces et apprend le violon. Il entre en 1909 au Conservatoire de Paris, où il suit les classes de Gédalge et Widor, et complète sa formation avec Charles Koechlin. Engagé comme secrétaire par Paul Claudel, nommé ministre plénipotentiaire à Rio, il l’accompagne au Brésil et y découvre le folklore sud-américain et les rythmes exotiques.

Revenu à Paris, il est associé (par le critique Henri Collet) au Groupe des Six (avec Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Francis Poulenc, Germaine Tailleferre) rassemblé autour de Cocteau.
C’est l’époque du Boeuf sur le toit, mais aussi des Choéphores et des Euménides. En 1923, au cours d’un séjour aux Etats-Unis, il découvre le jazz. Voyageant énormément, il partage son temps entre la composition et l’enseignement. En 1940, fuyant les nazis, il repart pour les Etats-Unis, où il enseigne au Mills College d’Oakland (poste qu’il conservera jusqu’en 1971). L’arthrite qui le paralyse peu à peu ralentit à peine son activité incessante couronnée en 1971 par l’élection à l’Académie des Beaux-Arts.

Cas rare en ce siècle, Milhaud laisse une œuvre proprement gigantesque : plus de 450 opus dans tous les genres, illustrant toutes les formes et jouant de toutes les combinaisons instrumentales («opéra-minute», «symphonie miniature»).
Contrapuntiste exceptionnel, il a écrit deux quatuors à cordes qui peuvent être joués ensemble sous forme d’octuor. Outre la fécondité jaillissante et l’invention mélodique, les caractéristiques de son œuvre sont l’utilisation de la polytonalité, celle des rythmes exotiques ou du jazz (La Création du monde, 1923) et le lyrisme. Au-delà de l’éclectisme des formes et de la complexité d’écriture, son œuvre témoigne d’un style très personnel, aisément identifiable, une sorte de modernisme épuré mis au service d’une expression généreuse.

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